Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 08:00

(suite)

 

Pour rappel, les arguments des opposants (mentionnés dans la partie 1) sont:

 

  1.  Problème à l’import-export
  2. Taxe moins sociale que la TVA
  3.  Gros travail de mise en place
  4.  Discrimination des campagnes et cantons campagnards et alpins
  5.  Problème du « que fera-t-on lorsque nous ne consommerons plus que de l’énergie durable ? »
  6.  Taxe indépendante de la consommation
  7.  On serait les seuls au monde à avoir une telle taxe et le dialogue international s’en trouverait compliqué compatibilité internationale.

 

Voyons maintenant les réponses que nous pouvons donner à ces critiques :

 

  1. Pour importer des biens et éviter « l’exportation de la production à haute consommation énergétique », il suffira d’en évaluer l’énergie gris pour en déterminer le taux. On pourra par exemple s’inspirer de ce que Minergie a mis en place pour évaluer l’énergie gris des bâtiments. On pourra par exemple permettre un bilan précis pour des biens importés en grandes quantités et taxé selon des règles plus simples pour d’autres (par exemple catégorie, comme voiture de tourisme, et poids). L’export est un peu plus compliqué, mais on pourra là aussi rembourser tout ou partie (pour éviter que l’on produise des biens à forte consommation énergétique en Suisse pour l’exportation) des taxes énergétiques de manière à compenser la TVA à payer dans le pays importateur  qui n’aura pas encore modifié son système de taxation.
  2. Ce n’est que partiellement vrai. En effet, les biens « chers » et consommant peu d’énergie seraient favorisés. Cependant, en y regardant de près, on voit que généralement les biens de luxe sont plus gourmands en énergie que les autres (par exemple voitures de luxe, villas de luxe, etc) surtout lorsque l’on prend en compte l’énergie grise.
  3.  L’effort à fournir n’est pas si important que cela et n’aura lieu qu’une fois. Une fois le système en place, ce seront des économies de travail et d’argent importantes.
  4. Il est vrai que les personnes obligées d’utiliser les transports individuels (typiquement campagne ou régions montagneuses) et celles habitant dans des zone à faible densité (petites villes, villages) seront défavorisées par rapport à celles qui habitent les centres urbains généreusement desservis par les bus et le train. Cependant la péréquation financière entre les cantons est un outil idéal pour compenser ces effets collatéraux régionaux.
  5. Dans un premier temps on pourra remplacer la taxation des énergies non renouvelables par la taxation de l’énergie tout court. Ceci permettra de réduire par exemple les éoliennes les plus gênantes dans le paysage. Dans un second temps, on pourrait étendre cette taxe et prendre en compte les matières premières qui, comme nous le savons, sont limitées (surtout dans notre pays). Je n'ai aucun doute quant au fait que cette taxe restera efficace durant au moins une cinquantaine d'années.
  6. Chaque fois que l'on achète un bien ou un service, on achète de l'énergie. Donc plus on consomme, plus on paie de taxes. On paiera cependant moins cher un bien ou un service nécessitant peu d'énergie qu'un objet nécessitant plus d'énergie.
  7. C'est l'occasion ou jamais pour la Suisse de communiquer ses valeurs et de justifier son indépendance. La Suisse a, par le passé, souvent été cité en exemple de stabilité politique, de santé financière et de performances. Elle aurait ainsi, encore une fois, l'occasion de montrer l'exemple et de se profiler comme une nation autonome, raisonnable et innovante.

Ainsi cette taxe permettra de renforcer notre économie en la rendant moins dépendante des importations tout en améliorant la qualité de vie.

Partager cet article
Repost0

commentaires